Pourquoi mon enfant refuse-t-il de manger ?

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Les raisons pour lesquelles un enfant ne mange pas

Les raisons peuvent être nombreuses :

  • une néophobie alimentaire
  • un trouble du comportement alimentaire (à ne pas confondre avec la diarrhée)
  • le simple fait de ne pas avoir faim.

Essayons d’examiner chacune de ces causes, en commençant par la dernière, la plus fréquente.

1. Il n'a pas faim.

Les enfants ont naturellement la capacité de reconnaître leurs sensations de faim et de satiété, et de se laisser guider par celles-ci. Cette capacité est souvent perdue à l’âge adulte en raison d’une série de comportements au cours de la vie. Nous associons souvent le manque d’appétit à un état de malaise physique, mais d’autres situations du quotidien peuvent également l’expliquer.

À ce sujet, je recommande la lecture de la brochure de l’ONE intitulée « Même pas faim ». 

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Voici quelque situation :

  • le manque de sommeil,
  • des rythmes familiaux perturbés,
  • une fête d’anniversaire à l’école,
  • une portion trop importante.

    Dans ce cas, observez le contexte du repas. Un environnement stressant ou plain de distractions ne favorise pas une bonne prise alimentaire. Faites confiance à votre enfant, demandez-lui ce qui s’est passé pendant la journée, et veillez à des rythmes de vie réguliers. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un diététicien.

2. La néophobie alimentaire

La néophobie alimentaire apparaît généralement vers l’âge de 2 ans à environ 10 ans. Elle se manifeste par un rejet de la nourriture proposé. Il s’agit d’une phase transitoire normale, dont les causes peuvent varier :

La peur de l'inconnu

Seriez-vous capables de manger les yeux fermés, sans connaître la texture, la couleur, ou même les ingrédients dans votre assiette ? Pour un enfant, cette peur se manifeste face à tous les aliments qu’il ne connaît pas.

La phase du « non »

Cette étape essentielle dans le développement de l’enfant concerne de nombreux aspects, y compris l’alimentation. Dans ce cas, le « non » sera vers ce que les parents proposent à manger.

Un changement dans la vie de l'enfant

Une nouvelle école, un déménagement ou tout autre changement peut affecter sa relation avec la nourriture.

Comment aider son enfant face à la néophobie alimentaire ?

Cuisiner ensemble :

En touchant et en manipulant les aliments, les enfants peuvent se familiariser avec la nourriture et mieux s’approcher. Préparer des plats rigolos.

Faire les courses ensemble :

faire participer l’enfant au choix des aliments, lui permettre de les prendre et de les mettre dans le chariot, savoir ce qu’il veut manger.

cuisiner avec son enfant
Jouer avec la nourriture :

faire des colliers de pâtes, utiliser des fruits comme tampons, coller différentes légumineuses sur des dessins.
Ces moments de partage créent non seulement un «environnement serein » autour de la nourriture pour l’enfant, mais peuvent également offrir aux parents une expérience sensorielle enrichissante.

3. Troubles alimentaires pédiatriques (TAP)

Les troubles alimentaires pédiatriques constituent un phénomène complexe nécessitant une approche multidisciplinaire. Selon le consensus international de Goday et al. (2019), les TAP sont définis comme une altération de la prise alimentaire inappropriée pour l’âge de l’enfant, associée à un dysfonctionnement médical, nutritionnel, des capacités d’alimentation et/ou psychosocial.


Ainsi, les TAP se distinguent de la néophobie alimentaire par l’existence d’une pathologie sous-jacente et par leur âge d’apparition, qui peut être très précoce. Alors que la néophobie suit généralement une évolution naturelle, les TAP exigent un diagnostic précis et une prise en charge spécifique en fonction de leur origine.


Derrière un TAP, on retrouve diverses situations, parfois présentes simultanément. Parmi celles-ci, on peut citer :

  • Les troubles oro-moteurs,
  • La dysoralité sensorielle,
    L’autisme,
  • Les syndromes génétiques,
  • Une hospitalisation prolongée
  • Les maladies digestives.

 

En raison de la complexité de la situation, il est essentiel de consulter des thérapeutes spécialisés afin de confirmer ou d’exclure la présence d’un TAP et éventuellement mettre en place une prise en charge adaptée à l’enfant, à sa famille et à son environnement social.

Les pédiatres, logopèdes, ergothérapeutes et diététiciens jouent un rôle clé dans la gestion des TAP. Ils travaillent souvent ensemble dans une approche multidisciplinaire, chacun apportant son expertise spécifique.

En conclusion

En conclusion, lorsque l’enfant refuse de manger, cela ne signifie pas toujours qu’il y a une trouble, une pathologie sous-jacente. Cependant, une restriction alimentaire qui persiste dans le temps ou qui concerne plusieurs aliments peut entraîner des carences nutritionnelles, des retards de croissance et des pathologies associées, telles que la constipation.

Sources

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